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 Les nuits blanches, les réprimandes, les encouragements, le réconfort, l’inquiétude, difficile de comprendre tous les sacrifices que font nos parents tant que nous ne sommes pas à notre tour à leur place. Leur amour est désintéressé et il est de notre devoir de leur vouer une dévotion et une reconnaissance éternelles. Voici la lettre d’une femme âgée adressée à celle qu’elle a enfanté, usant de mots empreints de sagesse et de compassion, comme tout enfant devrait en recevoir, en guise de piqûre de rappel.

L’abandon des parents âgés

L’abandon est le pire des maux et la plus grande injustice dont pourrait souffrir une personne âgée : ceux qui nous élevés ne méritent pas d’être abandonnés à leur sort quand ils ont besoin de notre présence, de notre amour et de notre tendresse. À l’ère où les liens intergénérationnels se relâchent de plus en plus, déroger au devoir de prendre soin de ses parents est perçu comme un acte d’ingratitude et de trahison par le parent lui-même.

Qui n’a pas un jour entendu cette phrase de la bouche de sa mère ou sa grand-mère : « Jure-moi que tu ne me placeras pas dans une maison de vieux ». Si le parent demeure sensible à la compagnie de ses proches, du point de vue des enfants, il est difficile d’accepter de voir ses parents vieillir, certains le supportent tellement mal qu’ils les délaissent totalement, les plaçant dans des maisons de retraite. Résultat : il arrive que les parents se sentent déracinés et se replient sur eux-mêmes en se laissant mourir, quand d’autres vivent ce « déracinement » comme l’occasion de lier des liens avec d’autres pensionnaires dans la même situation qu’eux. D’autres enfants, au contraire, prennent tellement la responsabilité à cœur, qu’ils font le choix de prendre en charge leurs parents chez eux, ce qui n’est pas toujours bien perçu par le conjoint. Mais d’après les spécialistes, dans la majorité des cas, malgré les difficultés, les enfants restent solidaires de leurs parents âgés, les gardant dans leur environnement et à leur domicile, plutôt que de les mettre dans une maison de retraite.

Une maman âgée écrit à sa fille. Voici sa poignante lettre qui ne manquera pas de vous mettre en émoi.

Ma chère fille,
Les années ont passé et me voilà aujourd’hui vieille et sénile, je n’aurais jamais voulu être un fardeau pour toi ni entraver ta vie toute tracée, j’en appelle à ta patience et à ta compréhension sur ce que je traverse.

Si lors de nos discussions, je répète les mêmes choses, inlassablement, ne me malmène pas et ne me coupe pas la parole, agacée. Il te suffira de me prêter l’oreille pour faire mon bonheur. Souviens-toi quand tu étais petite, comme tu aimais que je te lise la même histoire chaque soir avant que tu t’endormes,  cela te faisait si plaisir, que je refasse ce rituel soir après soir.

Ne sois pas piquée non plus quand, par pudeur, je ne voudrai pas prendre un bain, ne me mets pas dans l’embarras et rappelle-toi toutes les fois où tu m’as fait courir après toi pour te faire ta toilette.

Si je n’arrive pas à actionner ou à manipuler une machine, moi qui suis novice en nouvelles technologies, ne me regarde pas d’un air méprisant et laisse-moi le temps d’apprendre. J’estime m’être évertuée à t’apprendre les choses de la vie, le savoir être et le savoir vivre. Je te demande donc de faire preuve de conciliation à mon égard.

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Ne sois pas condescendante et arrogante, si quelque chose m’échappe pendant que nous discutons, ne me brusque pas et donne-moi le temps de remettre en marche ma pauvre mémoire vacillante. Dis-toi que le plus important est que nous soyons réunies à parler de tout et de rien et à quel point ça me réchauffe le cœur.

Puis quand mes vieilles jambes fatiguées n’arriveront plus à me porter et que je ne pourrais plus marcher d’un pas aussi décidé que le tien, tends-moi la main comme je t’ai donné la mienne quand tu esquissais tes premiers pas.

Quand mon état empirera encore, ne m’abandonne pas et essaie de comprendre par quoi je passe. Donne-moi autant d’amour que tu pourras, car pour ma part, je t’aimerai jusqu’à mon dernier souffle.

Je t’aime ma fille chérie.

Si ce cri du cœur vous laisse de marbre, il suffit de penser qu’un jour nous prendrons de l’âge et que nous pourrions souffrir de l’ingratitude de nos propres enfants.

Source : Santeplusmag

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